Samedi soir, après avoir passé la soirée chez des amis, je suis rentrée, et comme d'habitude, j'allume la télé.
Et je tombe sur l'émission de Ruquier, la bien nommée : on n'est pas couché (c'est pas peu de le dire).
Je me mets des limites quand je commence à regarder cette émission, parce que sinon je suis scotchée devant la télé jusqu'à pas d'heures.
La limite que je m'impose, c'est l'invité politique du début d'émission (des fois je lui coupe le sifflet avant la fin parce que ça m'agace).
Et samedi soir, c'était Edouard Martin, l'invité "politique".
Qui ne connait pas Edouard Martin, le leader CFDT de Florange, qui passe souvent dans les journaux?
Je l'avais déjà entendu ici ou là, et il m'avait déjà bien plu (surtout avec les larmes aux yeux, quand il interpellait les politiques sur le sort de Florange, devant le géant Mittal) (qui n'est pas vert).
Samedi soir, il était vêtu d'un costume et d'une jolie chemise rose (c'est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup) (j'adore quand les mecs portent des costards).
Au delà de l'apparence flatteuse, Edouard Martin était là pour la sortie d'un livre, qu'il a écrit et qui relate sa vie et son parcours d'ouvrier-syndicaliste.
Il était très convaincant, captivant et beau parleur (dans le bon sens du terme).
Pourtant j'avais un a priori vis à vis des syndicalistes; dans mon travail, j'en cotoie souvent (je travaille pour une oganisation patronale), et je peux vous dire qu'il y a souvent maille à partir.
Parce qu'ils font souvent (pas tous) preuve de préjugés contre le patronat, qui est le mal incarné, de l'exploitation et de la subordination.
Alors j'essaie de leur expliquer que sans entreprise, il n'y aurait pas d'économie, donc pas d'emploi, etc...
Certes, je sais bien que tous les patrons ne sont pas exemplaires, et qu'il est justifié que les salariés soient défendus, mais il y a des limites.
Edouard Martin, avec la situation qu'il vit à Florange, pourrait fustiger contre Mittal (il le fait, mais avec beaucoup d'élégance).
En fait, il donne envie de lui apporter son soutien, et au final de lire son livre.
Parce qu'il est très humain, sensible, et à l'écoute des autres; il a abandonné l’engagement frontal pour défendre la sidérurgie lorraine par d'autres moyens plus subtils.
Il n'a pas nié qu'il pensait se lancer dans la politique.
Bref, il avait tout pour me plaire, sauf quand il avoué qu'il pensait à la politique; parce que même si l'idée est très louable, il périlleux de s'en sortir dans le bal des vampires que l'on connait.