En fin de semaine dernière, j'avais décidé de réaliser un dessert, dimanche, pour rendre visite à mes parents.
Une bonne initiative, certes, qui a tourné en eau de boudin (pourtant ce n'était pas un dessert aux pommes).
Je vous raconte:
7h30 : j"ouvre un oeil, dans mon lit, et me tourne vers mon réveil en pensant : c'est trop tôt quand même, je me suis couchée tard hier soir.
7h45 : faudrait quand même que je me lève, j'ai du boulot en cuisine.
7h50: si seulement j'avais épousé un candidat (même ancien) de Top Chef.
7h55 : je m'accorde encore quelques minutes de flemme.
8h15 : merde, il est déjà cette heure là, je vais être à la bourre.
8h30 : thé avalé, j'enfile mon tablier.
8h35 : je mets le four à chauffer, à 220°C.
8h40 : mon four déconne, je suis sûre que ça ne chauffe pas assez vite.
8h45 : j'étale la pâte à tarte dans la tôle, recouverte de papier sulfurisé et de billes en céramique, pour une cuisson à blanc.
8h50: merde, j'ai oublié de piquer la pâte à la fourchette.
8h52: je retire tout le bazar, et pique la pâte.
8h55: ça y est le four sonne, je suis sereine.
9h00: je commence à préparer ma crème au citron, en ouvrant mon livre de recettes.
9h05: je mets mes zestes de citron dans l'appareil (un robot Vorwerk pour ne pas le citer, mais je le cite quand même).
9h07: je décide d'ajouter le sucre, en utilisant la tare.
9h10: je verse le sucre, c'est long.
9h12: je commence à penser qu'il y en a trop, malgré la tare super fiable.
9h15: je décide d'ajouter le beurre, en utilisant la tare.
9h16: la demi plaque y passe.
9h18: je lance le robot, en respectant le temps et la température indiqués dans la recette.
9h20: j'ai un doute.
9h22: je pèse le reste du sucre dans le cornet, j'en ai mis 2 fois trop.
9h25: je regarde à l'arrière de l'appareil, pour m'apercevoir qu'il n'est pas très stable, ce qui fait que la tare n'était pas juste.
9h35 : fin de la cuisson, ce n'est pas de la crème.
9h40 : le four sonne, la pâte à tarte n'est pas assez cuite.
9h41: je transpire de la moustache.
9h42: je relance un temps de cuisson, pour le robot et pour le four.
9h45: je suis liquide dans ma cuisine, je vais prendre l'air sur le balcon.
9h50 :la pâte est cuite (un poil trop), et la crème pas assez.
9h52: je relance un tour de cuisson pour la crème (qui n'en est pas).
9h55: c'est de la confiture de citron, ni plus ni moins, horriblement sucrée.
9h57: je comprends que je n'ai pas d'autres citrons, pour refaire la crème.
10h00: je pense à appeler ma copine Steph, qui saura me tirer d'affaire.
10h02: je renonce, elle va me prendre pour une gourde.
10h03: je lance mon ordinateur pour trouver une parade.
10h05: je tape sur google : "garniture pour pâte cuite à blanc".
10h06: je trouve une recette de quiche, ça ne fera pas de dessert (et je n'ai pas de lardons dans mon frigo).
10h07: je pense faire fondre du chocolat noir, avec de la crème, pour faire une espèce de ganache.
10h08: je renonce, je ne maitrise pas l'affaire.
10h10: je mets mes chaussures, pour aller au marché, acheter 3 citrons.
10h12: je m'aperçois que je suis encore en pyjama, avec mon tablier, et ne suis pas douchée.
10h13: je vais reprendre l'air sur le balcon.
10h15: les cloches de l'église voisine sonnent, j'aurais du aller à la messe, Dieu m'en veut.
10h20: je pense à appeler ma copine Steph.
10h21: je m'essuie la moustache.
10h22: je renonce, elle a mieux à faire (sans doute).
10h25: je dois partir dans 20 minutes, et suis encore en pyjama, avec mon tablier.
10h30: je décide d'aller me doucher, pour réfléchir au calme.
10h35: je prends la décision de tout jeter à la poubelle.
10h40: je m'habille et me maquille (légèrement, j'ai pas le temps de faire la maligne).
10h45: je prends la décision d'aller dans une pâtisserie bisontine, sur ma route, pour acheter un dessert.
10h50: je quitte mon appartement.
10h55: je regrette d'avoir tout jeté, la confiture au citron (même trop sucrée, aurait très bien agrémenter un fromage blanc).
10h56: je n'ai pas de fromage blanc dans mon frigo.
11h00: j'arrive à la pâtisserie, achète des verrines.
11h03: je suis soulagée, et prends la route.
Du coup, mes parents ont apprécié le dessert, même pas fait par moi.
Et avec du recul, j'ai décidé de retenter la recette.
En espèrant ne pas transpirer de la moustache, c'est très désagréable.