Depuis quelques week ends, je m'essaie aux joies du jardinage.
Plus par nécessié que par réelle envie, qu'on s'entende bien.
Mes parents vivent à la campagne, autour de leur maison, divers jardins : de fleurs et un immmmmmmmmense potager!
Comme ma maman a besoin d'aide depuis son retour d'hospitalisation, je prends le relais, quand il s'agit de retourner la terre (putain, qu'elle est basse!).
J'avais vu ma grand mère maternelle, passer des heures dans son jardin, quand j'étais petite.
Elle savait cultiver son jardin (même si Voltaire n'était pas sa lecture favorite, elle préferait Point du Jour, Images du Monde, ou le Pélerin Magazine).
Elle y passait des heures, et recueillait d'inombrables compliments, tant la variété de ses fleurs formait un tapis aux couleurs chatoyantes et odorantes.
Elle était comme une deuxième maman pour moi.
Mais l'aider dans ses travaux de jardinage n'était pas une vocation, loin de là.
Maintenant, que j'ai remis mes mains dans la terre, je vois les choses un peu autrement (à part pour les courbatures dans les jambes et les épaules).
La terre que l'on retourne a une odeur particulière, qui me rappelle celles de mon enfance.
Les pivoines sont sublimes et leurs parfums me chatouillent les narines.
Et comme ma grand mère, quand je jardine (je sue), j'écoute la radio.
Rien de tel que suivre une émission en enlevant les mauvaises herbes.
Et quelle satisfaction, quand on enlève son accoutrement d'épouvantail à moineaux (je m'accorde néanmoins quelques pauses syndicales durant mon labeur).
Et de semaine en semaine, le jardin évolue, les légumes pointent le bout de leurs nez et les fraises rougissent.
Quand on sait qu'on y est pour quelque chose (avec la pluie et le soleil), cela procure une belle satisfaction.
Et pis, rien de tel que d'avoir les mains dans la terre pour se vider la tête, et d'arracher les mauvaises herbes de cette terre pour enlever celles de son âme.