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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 08:00


Dans la série : un livre-qu'on-m'a-prêté-que-j'ai-aimé, voici mon nouveau coup de coeur.


Toujours dans la catégorie des nouvelles qui sont chères à mon plaisir solitaire, je vous parle aujourd'hui du bar des habitudes de Franz Bartelt.



"Guy Vouine était mou de naissance. Il avait coulé de sa mère, comme d'un pot de confiture renversé. L'accouchement n'avait requis aucun effort, aucune poussée. L'enfant faisait un petit tas sur les linges et le cri qu'il exhala pour manifester qu'il était vivant montait de lui avec la légèreté d'une vapeur. La sage-femme, qui en avait vu de toute sorte, se dit seulement qu'elle n'en avait encore jamais vu de si mou.
Plus tard, il s'avéra que l'enfant physiquement mou était également mou à l'intérieur... "

Au fil de ces seize brefs récits, Franz Bartelt raconte des destinées exemplaires, dans un registre tour à tour goguenard et tendre, loufoque et cruel.

D'origine polonaise, la famille Bartelt s'installe dans les Ardennes, la région d'Arthur Rimbaud.
Un endroit prédestiné pour le jeune Franz qui apprend à lire dans les romans policiers que dévore sa mère, et commence à écrire à l'âge de treize ans.
Un an plus tard il quitte l'école et gagne sa vie en enchaînant les petits boulots.
A dix-neuf ans, il entre dans une usine de transformation de papier, un autre lieu symbolique pour l'écrivain qu'il est en passe de devenir.
En 1980, il s'installe dans la vallée de la Goutelle, près de Charleville-Mézières, et se consacre à l'écriture. Pendant cinq ans de labeur au rythme des trois-huit, il aligne deux volumes par an sans se soucier de se faire publier.
C'est à partir de 1985 qu'il fait de l'écriture son unique moyen de subsistance.

Poète, nouvelliste, dramaturge et feuilletoniste, il donne également huit  pièces de théatre à France Culture et des chroniques estivales à L'Ardennais.
 A partir de 1995, il connaît la consécration avec la publication de ses romans, tous applaudis par la critique et certains sélectionnés pour les prix littéraires.

Le bar des habitudes a reçu le prix Goncourt de la nouvelle en 2006.

Après Joël Egloff, voilà encore un nouvel homme qui rentre dans ma vie.

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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 08:00

D'abord, c'est chouette d'avoir des amis.

Ensuite, c'est chouette d'avoir des amis qui connaissent vos goûts (ou en tout cas les devinent).

Parce qu'en matière littéraire, c'est pas toujours facile.

Comme pour beaucoup de choses, me direz-vous (n'avez vous jamais reçu de cadeaux à côté de la plaque, devant lesquelles votre bonne éducation vous oblige à sourire?).


On m'a prêté des livres, la personne en question me connait, et sait que j'ai un penchant assez incliné pour les nouvelles.

Ce livre m'a enchanté, je l'ai lu d'une traite (ou quasiment, vu que je lis beaucoup au lit avant de m'endormir, quelques fois le marchand de sable et son produit magique m'oblige à interrompre ma lecture).

Mais à ce moment là, même si Morphée m'attire dans ses bras, je ne corne pas les pages du livre, que ce soit dit.

Le résumé du livre en question:
Le 11 août 1999, un peu avant midi, il n'y avait qu'une chose à faire : lever les yeux au ciel.
On en avait tant parlé de cette éclipse...Tout semblait on ne peut plus simple.
Être au bon endroit, au bon moment et regarder en l'air.
Mais pour certains tout ne fut pas si facile...
Le rendez-vous du soleil et de la lune est prétexte à quelques portraits savoureux et décapants : une prostituée en mal de clients,un distrait qui confond midi et minuit, un SDF au bout du rouleau, une vieille trop vieille pour regarder en l'air, un obsessionnel compulsif, une femme résolueà bronzer malgré l'éclipse, et bien d'autres encore.
Les ensoleillés, c'est l'histoire de ceux qui ont tant de mal à être au rendez-vous, l'histoire de ceux qui nagent à contre-courant.
Une histoire tendre, drôle et tragique.

Écrivain de talent, Joël Egloff publie "Edmond Ganglion & fils" pour lequel il obtient le prix Alain Fournier en 1999.

Il est également l'auteur des livres : "Les Ensoleillés" en 2000 et "Ce que je fais là assis par terre" en 2003.

"L'étourdissement" raconte l'histoire d'un homme qui vit chez sa grand-mère et qui travaille à l'abattoir. Le journal "le Point" a élu ce roman "Révélation coup de coeur" pour la Comédi du Livre 2005.

Pour son roman "L' Étourdissement", Joël Egloff reçoit le 31ème prix du livre Inter. Le jury est composé de vingt-quatre auditrices et auditeurs de la radio représentant toutes les régions de France.

Son dernier roman est sorti en 2008 : "L'homme que l'on prenait pour un autre".

Voilà, je vais compléter ma collection avec ses ouvrages, c'est certain.



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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 08:00


Par hasard, je suis tombée sur ce livre lors d'une foire aux livres.


J'aime cette quête, différente de celle que l'on fait lorsque l'on franchit les portes d"une librairie.

D'abord on se penche sur les tables jonchées de livres, qui ne sont pas neufs, et qui attendent ici qu'on les adopte pour une seconde vie.


Ensuite, je fais place à mon intuition.

Un coup d'oeil sur la couverture, un autre sur le verso, histoire de lire le résumé.

Et ça suffit généralement.

Je ne me trompe pas, contrairement aux fois où je demande conseil au libraire, qui n'est pas moi, et qui choisit des ouvrages selon ses coups de coeur (et qui sont rarement les miens).

En plus, l'achat de livres d'occasion n'est pas un gros risque, face à la crise, c'est bon à prendre.

Lorsque s'ouvre le récit, Maria vient d'être admise à Oxford.
N'importe quelle lycéenne serait au comble de l'excitation, mais Maria éprouve une curieuse absence d'émotion.
"Jamais elle ne se disait, quand elle était heureuse : " C'est ça, le bonheur ", et jamais donc elle ne l'identifiait comme tel au moment où elle le vivait. Ce qui ne l'empêchait pas de penser, quand elle ne le vivait pas, qu'elle avait une idée très claire de ce qu'il recouvrait. " Maria n'est donc véritablement heureuse que lorsqu'elle pense au bonheur à venir. Parce que sa vie est une succession de hasards, elle a décidé d'être indifférente à tout.
L'amitié ? Elle en trouve le concept difficile à saisir.
L'intimité entre deux êtres ? " Une communion poisseuse ".
L'amour ? " Je sais que l'amour n'est pas ".
Le sexe ? Elle voit dans les désirs sexuels " le symptôme d'un désir beaucoup plus vaste, d'une terrible solitude, d'une aspiration à l'oubli de soi ".
Les études ? Si elle est studieuse, elle fait partie d'un petit nombre d'étudiantes " dont la présence dans l'enceinte du campus était jugée, pour diverses raisons, néfaste à la bonne santé de la communauté universitaire ".
Les années passent, Maria enchaîne les désillusions.

L'écriture de Jonathan Coe déborde de cette élégance et de ce flegme qui n'appartiennent qu'aux plus grands.

Bouillant, inventif, rigoureux.
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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 08:00


Danny, 45 ans, a été marié durant dix ans, a une petite fille de six ans et est divorcé. Pas vraiment écrivain à succès, ni un publicitaire épanoui...

Une vie au bilan mitigé en somme.

Le héros s'interroge donc sur tout cela afin de ne pas commettre les mêmes erreurs et tenter d'évoluer bon gré, mal gré...



Un ouvrage évoquant des thèmes variés tels l'amour l'amitié, la famille, mais aussi le doute, le désespoir et la désillusion.

"Les secrets amoureux d'un Don Juan" a connu un un grand succès outre-Manche et l'auteur est considéré comme l'un des meilleurs romanciers du moment.

Sans la mort de sa mère, Tim Lott n'aurait pas écrit une ligne. Son premier ouvrage est donc logiquement consacré à la mort de celle-ci ( et la dépression qui suivit) en 1996. Il a 50 ans et dans une autre vie, il a été journaliste et même producteur à la télévision. Après ce livre non traduit, Lott publie un roman sur l'amitié masculine, thème éculé s'il en est mais qu'il renouvelle grâce à une approche très fine du roman psychologique.

D'autres livres du Britannique ont été traduits, comme Lames de fond et Les Secrets amoureux d'un Don Juan.

J'ai découvert ce livre cet été, l'ai lu d'une traite...et j'ai même envie de le relire tout prochainement, c'est vous dire...





Ce livre est particulièrement destiné à ceux (et pourquoi pas à celles) qui voudraient (ou plutôt auraient besoin) d'améliorer leur culture amoureuse...
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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 21:56


Eh voilà, une seconde apparition dans cette catégorie, non pas que le sujet m'importune, bien au contraire, mais je dois vous dévoiler les livres que j'ai aimés; nous en avons pour des semaines entières...

Alors, on va y aller par dose homéopathique, le juste remède qui remet d'aplomb sans générer d'effets secondaires.

Le livre du jour est : L'Amour est très surestimé de Brigitte Giraud.

C'est un recueil de nouvelles, genre littéraire que j'affectionne tout particulièrement.


Onze destins, onze nouvelles racontent la fin de l'amour.

Avec une justesse et une précision douloureuse, Brigitte Giraud ausculte le désir moribond, les compromis honteux, les naufrages intimes et les silences des couples en train de se perdre.

Elle traque les mensonges et le deuil, l'exil intérieur, la vie qui basule et chacune de ses phrases, chacun de ses personnages nous tend un miroir.

Cet ouvrage a obtenu la Bourse Goncourt de la nouvelle 2007.

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 08:00
Alors, autant vous le dire, lecteurs chéris, cette rubrique qui commence vous fera prendre conscience (pour ceusses et celles qui l'ignoraient jusque là...), que le lecture est pour moi  vrai loisir, une bouffée d'oxygène, voire un besoin vital...

J'ai toujours aimé lire.

Aussi loin que je m'en souvienne, les livres ont toujours été , des moments d'évasion incomparables, des compagnons de route (qui pour la plupart, ne m'ont pas déçu...eux).

Il faut dire que plus on lit, plus on aime lire.

C'est pour comme beaucoup de choses, quand certains plaisirs vous amènent à une certaine addiction...

Alors aujourd'hui, je voudrais vous parler de Douglas Kennedy.

Né à New York en 1955, il a été dramaturge et journaliste, avant de se lancer dans l'écriture. Il a écrit trois récits de voyages remarqués, mais c'est un polar, Cul de sac, qui va le réveler.
Sort ensuite L'homme qui voulait vivre sa vie en 1998, traduit en une quinzaine de langues eten cours d'adaptation cinématographique.
Ses romans suivants, Les désarrois de Ned Allen, La poursuite du bonheur, Rien ne va plus et Une relation dangereuse ont également connu un immense succès.
Vinrent ensuite Les charmes discrets de la vie conjugale en 2005, suivis de La femme du Ve en 2007.

Je suis tombé sur cet auteur un peu par hasard (c'est aussi comme ça que j'achète mes livres, un coup d'oeil sur la jaquette, et l'affaire est conclue ou pas.....), il y a quelques années...

J'ai tellement aimé que j'ai lu tous ses livres (quand on aime, on ne compte pas), et j'ai attendu fébrilement que son dernier sorte en format de poche.

Ben oui, que voulez-vous pour les livres, je préfère les modèles réduits (ce qui ne s'applique pas aux hommes, ne vous méprenez pas non plus...)

Le dernier volume est à l'image des précédents : l'histoire d'un homme, perturbé par sa vie professionnelle et sentimentale, décide de tout plaquer pour venir vivre à Paris, incognito...
Malgré ses efforts, la culpabilité le ronge, et c'est une longue descente qui s'amorce....
On a envie de le soutenir, on éprouve de l'empathie pour cet homme qui a une vie, sommes toutes assez banale, mais qui vit une véritable traversée du désert (même sous la pluie, c'est possible).

Bref, je vous conseille fortement cet auteur...ça va sans dire (mais ça va mieux en le disant!...)

En page de garde : "Tout ce qu'elle avait dit au commissaire était vrai, mais il arrive que rien ne soit plus faux que la vérité"  Georges Simenon, La fuite de Monsieur Monde.

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