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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 08:00

 

 

"Je ne me marierai jamais et je n'aurai jamais d'enfants."

Lorsqu'elle prononce cet arrêt, Jane a 13 ans.

Le lendemain matin, son père aura fait ses valises.

Hasard? Coïncidence?

La culpabilité ne s'embarasse pas de ces questions : toute sa vie, Jane s'en mordra les doigts.

 

De Harvard à Boston, des belles lettres aux manipulations boursières, tout ce qu'elle touche se dérobe, tout ce qu'elle aime lui échappe.

Et lorsque, enfin, la vie lui fait un cadeau, c'est pour lui reprendre aussitôt.

Alors Jane n'a qu'une obsession : fuir, n'importe où; hors du monde.

 

Mais à vouloir le quitter, c'est lui qui vous rattrape...

 

 

Quitter le monde

 

 

J'ai toujours beaucoup aimé Douglas Kennedy, le plus frenchie des auteurs américains (traduit dans 21 langues, mais inconnu dans son pays).

 

J'avais néanmoins émis quelques réserves, suite à son roman précédent : "la femme du Ve", tellement je trouvais que l'histoire manquait de crédibilité, et que je n'arrivais pas à rentrer dedans.

 

Là, c'est différent.

 

J'ai retenté le coup (il ne faut pas rester sur une mauvais impression, mais donner une seconde chance); il faut dire que j'avais été très emballée par ses livres précédents, et je me suis dit qu'une petite erreur de parcours ne pouvait pas permettre de clouer Douglas Kennedy au pilori.

 

Ce livre m'a accompagné durant mes vacances, et les 693 pages ne m'ont pas rebuté.

 

Il faut dire que Jane est attachante, que l'on a envie de savoir comment elle va faire face aux coups du sort, comment elle va se reconstruire face à la perte de sa fille.

 

C'est un livre que je recommande, pour ceux et celles qui sont sensibles au genre humain, qui ont un faible pour les histoires racontées avec un sens du détail, qui retranscrit très bien la dimension psychologique des personnages.

 

Une phrase que j'ai retenu, page 69 : "la conscience, c'est cette voix intérieure qui nous rappelle que quelqu'un est peut être en train de nous regarder".

 

 

 

 

Et dire que ce monsieur était dans une librairie, l'an dernier (celle que je fréquente le plus), derrière une table, prêt à dédicacer son dernier livre.

 

J'ai fait des allers et retours pendant un bon moment dans cette librairie, et finalement je n'ai pas eu le courage de l'approcher et lui dire que j'appréciais son travail, et lui glisser quelques paroles d'encouragement pour qu'il continue sur cette lignée.

 

Je le regrette.

 

Douglas, si vous me lisez aujourd'hui, et que vous revenez à Besançon, sachez que je ne commettrai pas la même erreur une deuxième fois.

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commentaires

V
<br /> paola : tu verras, "quitter le monde" est bien meilleur que "la femme du Ve", à mon goût.<br /> Tu nous raconteras quand tu l'auras lu?<br /> <br /> <br />
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P
<br /> J'ai acheté "quitter le monde" et je ne l'ai pas encore ouvert ! je traîne car j'ai aussi été déçue par "la femme du V°". Mon préféré reste toujours "les désarrois de Ned Allen" que j'ai dévoré en<br /> 2j. C'est fascinant la façon dont il narre les dégringolades des gens qui ont tout pour eux.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> "La poursuite du bonheur" est terminé...et je crois l'avoir encore plus aimer que "Quitter le monde".<br /> Je dirais même plus j'ai ADOOOOOOOOOORE<br /> Décidemment Douglas Kennedy semble être un auteur pour moi même si j'avais moyennement aimé "l'homme qui voulait vivre sa vie".<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Stéphanie: merci de venir donner ton avis ici...(c'est fait pour ça), et je suis bien contente que cela t'ait plu.<br /> L'homme qui voulait vivre sa vie devrait te plaire aussi...et t'inquiète, j'ai de quoi alimenter tes prochaines envies littéraires!! ;-)<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Je l'ai terminé hier soir (en me couchant un peu tard du coup ) car je ne voulais pas m'endomir sans connaitre la fin.<br /> J'ai décidemment beaucoup aimé ce livre.La perte de sa fille a forcément déclenché en moins une immense émotion et j'aurais eu certainement la même idée d'en finir pour éviter de souffrir encore<br /> plus.<br /> Cette petite intrigue policière à la fin tient le lecteur en haleine.<br /> Merci Véro..j'ai repris gout à la lecture....<br /> J'enchaîne maintenant avec "l'homme qui voulait vivre sa vie" que tu m'as prêté ce WE.<br /> Tu me connais bien... je te laisse choisir ceux qui me plairont pour une prochaine fois<br /> <br /> <br />
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