J'avais entendu parler de Philippe Jaenada, au détour de mes voyages bloguesques.
Ceci étant dit, lors d'une foire aux livres, je me suis laissée tenter par un livre de poche, de cet auteur.
Il s'agit de : "la grande à bouche molle".
Une vraie révélation, un petit bijou que l'on aime retrouver (et auquel on pense même dans la journée, en se disant : vivement).
Philippe Jaenada, narrateur et héros (?) est détective privé à Paris.
De petites affaires d'adultères en détournements de fonds de pension, il coule des jours heureux et sans histoires.
Cependant un jour comme les autres, et contre toute attente, il va se retrouver embarqué dans une enquête palpitante et bien trop mouvementée pour lui.
Et qui, combe de malheur, ne va pas forcément très bien se dérouler...
Adolescent, Philippe Jaenada opte pour un cursus scientifique mais il s'essaie à une toute autre filière : le cinéma.
Sa carrière ne se voulant pas celle d'un cinéaste, il s'adonne à quelques petites activités diverses et variées : stagiaire dans la publicité, animateur de minitel rose...
De ces multiples expériences, il tire cette conclusion 'je me suis rendu compte du pouvoir des phrases'.
Optant pour une année de césure, il s'isole.
Mais inspiré il se met à écrire quelques nouvelles, dont l'une d'entre elles est publiée dans L' autre journal. Il collabore d'ailleurs avec ce mensuel pendant deux années, rédigeant chroniques, reportages... Mais, suite à l'échec du mensuel, il se consacre à l'écriture d'un roman : "le chameau savage"'. Ce livre, apprécié du public, reçoit également les éloges des critiques : il est récompensé du prix de Flore en 1997.
Le succès se profile et l'amour n'est guère loin, puisqu'il rencontre sa future compagne et muse Anne-Catherine Fath, qui lui inspire bon nombre de romans.
J'aime beaucoup son style d'écriture (il aime compléter ses phrases avec des parenthèses, comme moi).
Et j'ai, évidemment, commencé de lire : "le chameau sauvage" : quel régal!
«Dans la vie, si l'on réussit dans chaque circonstance à éviter de faire une connerie, on doit pouvoir s'en tirer
correctement.»
[ Philippe Jaenada ] - Extrait de La Grande Bouche molle