Samedi dernier, je suis allée aux Mots Doubs, un salon du livre qui a lieu depuis 11 ans dans ma chère ville de Besançon.
En me préparant, je me projetais déjà dans les allées, toute contente de pouvoir échanger avec des auteurs que j'affectionne.
Il faut dire que le parrain cette année était David Foenkinos; je l'avais rencontré il y a quelques années, et j'avais fortement apprécié notre
discussion (j'avais acheté alors "la délicatesse" que je conserve précieusement avec sa dédicace à l'intérieur).
J'avais aussi envie (entre autres) de dire à David Abiker tout le bien que je pensais de lui.
C'était un peu la fête aux David pour moi.
Une fois sur place, j'ai entrepris de me ballader dans les allées, à la recherche de personnes connues (j'avais mis à jour mes fiches en lisant des
numéros de Closer chez ma coiffeuse le matin, j'étais au point) (quand je dis lire c'est un bien grand mot, vous l'aurez compris).
Alors voilà mon compte-rendu:
- David Abiker :
Je me suis approché de lui, il était assis à sa place, en train de....lire.
Autant dire que l'approche n'a pas été évidente, j'ai du me faire violence pour oser le déranger.
Dans ce cas là, autant commencer par "j'aime beaucoup ce que vous faites"; c'est d'une banalité affligeante, et dénote d'une personnalité exceptionnelle
(ne pas oubliez que la mienne s'apparente à celle d'une endive).
Il a à peine dédaigner sourire (c'est certainement son déjeuner aux couleurs locales qu'il avait du mal à digérer), et quand je lui ai dit que j'avais
bien aimé ces livres (en les désignant sur la table, histoire de me donner une contenance), il a à peine opiné du chef.
J'ai embrayé de suite sur ses chroniques télévisuelles et radiophoniques, parce que je sentais mon interlocuteur au bord de la crise de foie, et là
aussi, une moue à peine souriante m'était offerte.
Du coup, j'ai quitté ma position, drapée dans le peu de dignité qu'il me restait, en me disant que vraiment, je ne le regarderais plus comme
avant.
- David Foenikinos :
Tellement de monde devant lui, que j'ai décidé de revenir un peu plus tard.
Sauf que je suis revenue 3 fois à la charge, sans oser pousser la brave mamie qui le monopolisait.
Du coup, étant donné que ma dignité en avait pris un sérieux précédemment, j'ai laissé ma tête s'enfoncer un peu plus dans mes épaules, et j'ai fait
demi-tour.
- Nathalie Rheims :
J'ai pas osé m'approcher, elle me faisait peur tellement elle est livide derrière un maquillage presque gothique (pour la coiffure c'était très gonflé,
malgré l'humidité ambiante)(et n'avais pas mis d'écharpe fuschia, grosse faute de goût).
- Nelson Monfort :
Je n'ai pas réussi à savoir s'il avait des vrais cheveux sur le dessus de la tête, pourtant je suis passée plusieurs fois devant lui (ses
bouclettes grises sont bien imitées, si elles ne sont pas d'origine).
- Didier Van Cauwelaert :
Il n'était pas là, du coup, j'ai acheté deux livres de lui (je ne suis pas rancunière).
- Les frères Bogdanov :
Je me suis rappelé la dernière fois que je les avais vus, il y a quelques années, et ce moment fort éprouvant où j'avais failli m'évanouir devant
un tel spectacle (leurs visages valent à eux seuls une entrée à la Foire du Trône).
Ils n'étaient pas là; apparemment ils venaient le dimanche; je ne pouvais pas revenir le lendemain, c'était désolant.
- Jean François Kahn :
Il était overbooké, et toujours en pleine tchatche avec les personnes qui pouvaient l'approcher.
Il a pris un coup de vieux quand même, mine de rien.
Après toutes ces émotions, je suis rentrée chez moi, avant quand même une certaine frustration : ne pas avoir parlé au bon David.
Alors dans un élan de générosité, je lui ai envoyé un (ou plutôt) deux twitts.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il réponde (une groupie parmi tant d'autres); pour autant j'ai été très contente de constater qu'il avait mis mon second
twitt dans ses favoris (j'avais fait un petit jeu de mots, il a du apprécier) (peut être le retrouverais-je dans un de ses prochains livres???) (hahaha à moi la gloire).
En conclusion, j'ai compris que j'avais pu attirer son attention en 140 caractères, alors que je n'avais pas pu lui parler IRL (in real life, pour les
non initiés).
C'est déjà ça.